Tu veux jouer. Nous jouerons.
La présence invisible avait disparu. Il s'était évanoui. Matériellement, spirituellement, virtuellement. De l'autre côté de l'amer, le lien s'était brisé. De l'autre côté de la mer, la parenthèse s'était refermée. Qu'y pouvait-elle? On ne retient pas ceux qui veulent partir. Elle avait accepté. On l'avait supprimée. Les solutions de facilité ne sont jamais les bonnes. Elles se paient au prix fort, comme toi et moi savons très bien que tout se paie un jour. Autant pouvait-on aller et venir dans sa vie comme on entrait et sortait d'un moulin, autant ce départ impromptu lui laissait un arrière goût d'elle ne savait quoi dans ses nébuleuses pensées. Quelques mots écrits à la hâte: "Je ne veux plus continuer." Il ne voulait plus. C'était dit. C'était tout. Évanescence. La vie poursuit son cours. Comme toujours. Avec ou sans nous. Avec ou sans lui. Avec ou sans toi. Mais la présence invisible est revenue aujourd'hui. Virtuellement, il suffit. C'est dur d'effacer, n'est-ce-pas? C'est dur de m'effacer... Laisse-moi y croire juste un peu.
Et si tu veux te complaire dans ce jeu de cache-cache, sache que je suis partante. On s'amuse de si peu. Choisis-bien ton rôle. Si tu veux jouer ce lui, rester toi, ou n'être plus personne pour moi. Confusion personnelle. Tu as les cartes en main. Mais sache aussi que je suis bonne joueuse, que je sais pardonner.
Je sais que tu liras ceci, comme je savais que tu reviendrais.