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La vie comme des montagnes russes

24 novembre 2010

La joie venait toujours après la peine.

 

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Du Pont Mirabeau - 19/10/09

Il y a des lieux sans souvenirs, des lieux neufs et beaux qui ne vous font encore penser à rien. Sous le Pont Mirabeau, coule la Seine et mes amours, faut-il qu'il m'en souvienne? Je marche sur ce pont, m'arrête sur la beauté de l'endroit et la capture et je reprends ma route, seule, par cette après-midi de fin d'été.

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De l'Allée des Cygnes - 08/08/10

L'envers du décor précédent. Il fait nuit et nous sommes deux. Il fait froid et nous sommes toujours deux. Tu me prends dans tes bras et c'est un peu comme une promesse. Nous ne faisons plus qu 'un avec la nuit. Nous ne ferons bientôt plus qu'un dans la nuit. La Seine est baignée de lumières et dans un dernier soupir, je tourne mes yeux vers le ciel. Mon coeur bat alors à tout rompre. Le tien est-il à l'unisson? Explosion intérieure. Silence. 

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24/11/10

Aujourd'hui, je passe encore sur le Pont Mirabeau. Le temps semble encore figé dans cet absolu passé, le long de la traversée. Je tourne ma tête vers la droite et je vois au loin l'allée des cygnes. Je me souviens de cette nuit qui n'appartint qu'à nous. Sans doute, mon plus beau souvenir avec toi qui es désormais si loin. Il n'y a plus d'amertume, ni peine. Nous avons vécu notre histoire, charmantes parenthèses que tu as pris soin de refermer, rendant nos amours éphémères. Mais, les larmes ne me montent presque plus aux yeux. Je repense à cette-nuit là et je souris intérieurement. "Tel moment, tel spectacle le faisaient surgir devant elle, sans trace de la vieille amertume; c'est peut-être cela, la récompense d'avoir aimé les gens." Et quel spectacle magnifique que la pensée de ces deux amants enlacés, hors du temps, dans la nuit. 

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3 novembre 2010

Some stories are not meant to be.

Il n'était encore qu'une esquisse de visage, elle seulement, un profil aperçu au détour d'une rue. Que serait-il arrivé si elle avait la tête une seconde plus tôt, une seconde trop tard? S'il n'avait pas raté le métro à une minute près? Eventualité avortée. Et pourtant, il avait dû attendre 5 minutes le métro suivant et le bruit d'un klaxon avait attiré son attention à elle de l'autre côté de la rue. Voilà qui devient plus probable. At first, it started with the eyes. Et ils s'envisageaient à présent. Le temps avait suspendu son vol, dans la rumeur incertaine de la ville. Your heart just skipped a beat. En une seconde, ils avaient vu, s'étaient imaginés. Et, c'était déjà fini. Une belle éventualité. Voilà ce que ça resterait. 

Et parfois, il arrive que les gens se trouvent. Et souvent, il ne se passe rien. 

*


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Elle aime à croire que rien ou presque n'est laissé au hasard. Ou si le hasard existe, il n'est là que pour qu'on puisse lui tordre le coup, comme aux idées reçues. Alors les actes manqués très peu pour elle puisque plus tard, elle n'aimerait avoir à traîner aucun regret derrière elle. Elle en a déjà bien assez sur ses épaules pour y ajouter les regrets. Les regrets, c'est traître et décevant. You try to keep your feelings inside the rope. Peut-être était elle souvent de mauvaise foi? 

Lui, il pouvait bien croire à ce qu'il voulait. Peu importe. Your friendship means the most to me

Et elle n'aurait aucun regret. Et probablement que lui non plus. 

Tout continuerait d'aller. A force, il suffit de se laisser couler?

 

7 septembre 2010

Goûtant le sel et l'amertume, mes idées noires se dévergondent?

Assise sur la plage, la clope au bout du bec, le coeur au bord des lèvres, elle n'en était plus à un paradoxe près. Elle étouffait d'elle-même, de ses contradictions et de ses quelques doutes. Le mal rongeait de l'intérieur et elle aurait voulu être capable de s'arracher chaque minuscule parcelle de peau à l'odeur alors salée qui composait son être. Dans sa course effrénée à la vie, un grain de sable était venu enrouer la machine. Non. Plusieurs grains de sable, en fait. Elle les énumérait mentalement et elle n'était jamais autant lucide que lorsqu'elle éprouvait du dégoût pour elle-même. Elle regardait se consumer doucement ces cinq minutes trente de culpabilité, qu'elle aurait voulu écraser dans la paume de sa main. Elle sentait s'infiltrer en elle l'âcre fumée qui lui noircissait les poumons. La nicotine commençait à étourdir son cerveau. Une dernière bouffée et elle chercherait à enfouir le mégot au plus profond du sable, comme on enterre les morts. 

Et puis, elle irait à la mer, se laver de ses pensées moribondes qui s'étaient agglutinées sur elle, telles des sangsues.  

 

 

14 juin 2010

Il faut bien que jeunesse se passe.

C'était ce qu'on appelait brûler la vie par les deux bouts. Sortir trop tard, rentrer très tôt. Vivre la nuit, dormir le jour. Et danser sur de la musique toujours plus forte, danser sur des enceintes, sur des tables, sur des chaises. N'importe où. Ne plus savoir qui l'on était. Ne plus savoir où l'on était. Ne plus savoir où l'on allait. S'annihiler dans la masse. Faire des plans. Parler à des gens qu'on ne reverrait plus jamais. Rentrer seule. Rentrer accompagnée. Ivre. Sobre. Ne pas rentrer. Avoir froid. Oublier que demain viendrait. Oublier tout court. Respirer Paris sur un scooter, en frissonnant. Faire du vélib', cheveux au vent. Rire. Embrasser. Se laisser embrasser. Dire non. Vomir. Pleurer. Danser sur les quais. Tomber. Se réveiller avec des bleus. Habillée. Nue. A deux. Chanter. Rêver. Refaire le monde. Fermer les yeux et ressentir la nuit. Avoir envie. Frôler. Jouer. Fumer. Boire. Séduire. Vivre l'instant. 

Et appuyer sur pause. 

9 juin 2010

Tes mains qui courent. Je n'en peux plus de t'attendre.

Parfois, c'est aussi simple qu'un nettoyage de Printemps. On prend de la hauteur sur les choses pour mieux voir toute la poussière déposée par l'hiver. Et puis, on commence à trier, à jeter, à laver à grande eau. J'ai laissé le Printemps faire place nette sur les décombres de ma vie. Il était un peu en retard. J'ai dû fermer mes volets pendant le mois de Mai. Et rester là, dans mon grand bordel. A vivre parmi les moutons de poussière. A ne rien jeter de nous. A tout conserver comme de précieuses reliques, dans l'espoir que tout reviendrait de soi dans leur état de propreté initial, immaculé. Que tu reviendrais.

J'ai vécu une partie de l'hiver, dans la chaleur de tes bras pendant que le froid doucereux, au dehors... Et j'ai ressassé l'hiver, dans mon froid intérieur pendant que la chaleur renaissante, au dehors... Nous avions fait de chez moi un jardin d'hiver artificiel, bien clos, un magnifique terrain de jeu, une bulle hors du temps. Mais les bulles, ça éclate. Et ça a éclaté. Aujourd'hui, les fleurs intérieures de nos amours sont mortes. Renaissent celles du dehors. J'ouvre à nouveau les volets et laisse le Printemps étouffer cet hiver moribond. Les fleurs mortes sont désormais à la poubelle. Là, où elles auraient dû être depuis un mois déjà. 

La fin de certaines amours ne sont peut-être pas si mal, pourvu qu'elle soit promesse d'ailleurs. J'étais morte dans mon jardin d'hiver et je renais aujourd'hui à la vie. "Tes mains qui courent." Et ce n'est plus tes mains. "Je n'en peux plus de t'attendre." Et je ne t'attends plus. 

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25 avril 2010

A quoi je rime?

Et ce n'est qu'ivresse et nuits blanches sans nul autre but que de tromper l'ennui qui me guette. L'ennui sournois et fourbe qui vous fait sentir l'absence de quelques êtres. Mais que ces êtres-là sont chers. 

Et le manque de mots pour dire ces choses-là. 

Mais pour l'instant, en attendant, j'embrasserai la nuit du mieux que je pourrais, pour combler le vide. Jusqu'à l'épuisement. 

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21 avril 2010

Et un fantôme après l'autre.

Je somnambule, te cours après. En rêve. L'insaisissable, en rêve. Tu cours toujours et je te suis. Qui sait où cela nous mènera? Je me cogne contre quelques murs. Les bleus me montent à l'âme et m'enivrent le corps. Et j'en demande encore. Tu sais si bien appuyer là où cela fait tant mal. Et sous l'effet d'une transe extatique, la douleur se mue en un plaisir intense. Je funambule, sur la corde raide de mes sentiments. Tu fais vaciller mes positions déjà bien mal campées. Le peu de certitudes que j'avais, les voilà balayées. Il en fallait si peu puisque c'est le vent dans ma tête et la bourrasque intérieure m'agite sur la corde lisse. Je chancelle. Et, toi, tu cours à perdre haleine. Tu survoles mes états d'âme à tire d'aile. Et je me hâte, pour ramasser les moindres miettes de toi. Je me suis enchaînée à ta liberté et j'ai voulu croire que tu me laisserais autant de toi que j'ai pu te laisser de moi. Prise de conscience. Réveil. Je déambule, dans les rues, les métros, les bibliothèques et c'est toujours ton visage mais ce n'est jamais plus vraiment le tien. Au fil des heures, je te vois de moins en moins dans ses mille lèvres, ses mille nez, ses mille paire d'yeux. Tu n'es plus que l'ombre d'un visage. Le jour m'aide à y voir plus clair. Je ne cours plus. Et tu es déjà loin. 

Non. Je ne serais pas ta putain. La putain de personne.

" Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant / D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime, / Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même / Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. " - Verlaine. Je ne serais pas ton inconnue. Et toi, tu ne seras plus ma chimère. 

20 avril 2010

D'une rive à l'autre. De toi à moi. Du pareil au même.

 

S. :Oh je suis tellement fatiguée.

Moi: Bon et bien tant pis. Allons nous coucher.

S. :Ohhh. Je t'aime. 

Moi: Oui je sais.

S. : Je vais mourir. Sauve moi.

Moi :Mais on va tous mourir.

S. : En 2012

Moi: Il s'agit d'y aller gaiement après. Non pas 2012. Avant ou après.

S. : Lors de l'alignement des planètes.

Moi: Je sais pas exactement. Mais c'est pas pour 2012.

S. : Accident de voiture. Crise cardiaque. Sida.

Moi : Cancer du poumon.

S. : Accident de train, de tram, de bus...

Moi: Accident d'avion.

S. : Cancer du sein droit.

Moi: Volcan, séisme, tsunami...

S. : Du sein gauche.

Moi: Cancer du pancréas. Du foie.

S. : Asphyxie par insecticide.

Moi: De la rate. Incendie. Noyade. Homicide. Suicide.

CHAGRIN D'AMOUR.

S. :  Rupture d'anévrisme.

Moi : Dépression. AVC.

S. : Chagin d'amour...

Moi: VIVE LA VIE

Chagrin d'amour. Chagrin d'amour. Chagrin d'amour. 

 

20 avril 2010

Et puis, moi, je donne dans l'illusion comique.

Le soleil d'avril échauffe doucement ma peau à la terrasse du café. Et les passants passent, pendant que je l'écoute parler. Rien du spectacle au dehors ne retient mon attention. Les passants ne font que passer et elle ne fait que parler. Mais, vaguement, je regarde et j'écoute. Après tout, c'est bien la seule chose à faire en cette douce fin d'après-midi ensoleillée. Je souris à ces quelques bons mots et je bois mon café placidement. Je ne suis pas éteinte. J'attends le début de la représentation. Au dedans, les rideaux viennent de s'entre-ouvrir et le spectacle a commencé. Ca s'annonce torturé, comme toujours, fougueux et foudroyant. Et aujourd'hui, c'est une tragi-comédie, dont la trame est absurde. Une sorte d'Illusion Comique revisitée où un magicien déluré me permettrait de voir les moindres faits et gestes de l'absent. Et puis de m'immiscer dans ses pensées, aussi. Alors, je verrais: ses rires, ses doutes et ses pensées pour moi, cette blonde vénitienne, leur sale proximité et leur complicité, le manque de moi peut-être. Oui, le manque de moi. Parce que je suis la dramaturge et que c'est le manque de moi si je veux. Et, puis, elle, je la brouillonne, je la crayonne, je la rature, cette raclure. Je la, je la. Mais oui, tu vois bien que je la. Et puis, bon, je sais bien que je devrais m'en foutre. Puisque tu m'as dit de m'en foutre. Monologue intérieur. Délibération. Oui, j'ai décidé de m'en foutre. Oui, j'ai décidé d'oublier. Bon, le fleuve Léthé est quand même bien loin de là où j'ai planté le décor et je ne voudrais pas briser l'unité d'action. Donc, on oubliera gentiment, sûrement et lentement. Allez, je ferais comme si rien de tout ça n'était grave. Comme si rien de tout ça n'était arrivé. Comme si tu m'aimais un peu, un peu plus que cette sale envie de me, de me. Ô, tu sais bien...

"Dis, tu m'écoutes? Ca va? T'as l'air perdu dans tes pensées..." 

Et j'ai répondu "oui", en continuant de m'illusionner, aveuglée par la rue au soleil et ma folie intérieure. 

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31 mars 2010

A batallas de amor, campo de pluma.

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Et c'étaient des luttes informelles, des corps entrelacés, des rires et des caresses. Des frissons le long de l'échine et des baisers au creux des reins. Une folle ivresse suspendue à nos lèvres. Hier. 

Et ce sont quelques doutes vaporeux, des questions en suspens, des craintes et des envies d'éternité. Des pensées nébuleuses bien loties au fond de mon cerveau et des mots doux-amers sur le bout de la langue. Une amoureuse rage de nous vivre. Aujourd'hui. 

On ne sait jamais de quoi demain sera fait. Et je n'ai plus l'envie de le savoir. Il se pourrait que j'ai enfin trouvé mon équilibre. Aussi précaire soit-il. Et pour l'instant, ça me suffit. 

 

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